Construite à partir de plus quatre-vingt-dix peintures et dessins sortis des réserves du musée et restaurés, l'exposition propose au visiteur de découvrir dans cette authentique maison-atelier d’artiste, comment Jean-Jacques Henner (1829-1905) invente, au fil des années, sa peinture de paysage et son langage pictural. Alors qu’une partie des artistes de la deuxième moitié du XIXe siècle s’efforcent de témoigner de leur temps en empruntant leurs sujets dans la vie quotidienne et en utilisant des techniques novatrices, dites impressionnistes, Henner suit d’autres voies. Il construit un univers qui lui est propre où la réalité observée se transforme en vision onirique. Dès 1864, après cinq années passées comme pensionnaire à la Villa Médicis à Rome, il abandonne la peinture « d’après nature ». Inspiré par les maîtres anciens, poètes ou peintres, il invente, en atelier, un paysage idéal. Nus bucoliques, nus idylliques, nymphes et autres naïades peuplent un paysage rêvé, celui de son Alsace perdue.