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Têtes de fantaisie

Portraits ♦ Têtes de fantaisie

A mi-chemin entre le portrait et le symbole, ces œuvres fantaisistes de petit format représentent de simples têtes de femmes ou des demi-figures vêtues et sont souvent qualifiées d’un titre assez vague.

Elles se divisent généralement en deux types : une tête de face, regardant en l’air, avec souvent une frange et une chevelure abondante ; et une tête de profil, voilée ou non, tournée vers la gauche et s’appuyant parfois sur une main.

Les objets

Peinture
henner-tete-femme-voile-rouge-detail-1-JJHP393
© Femme au voile rouge, détail 1 © RMN-Grand Palais / Franck Raux
Femme au voile rouge

Entre 1885 (?) et 1890

Cette Femme au voile rouge est un bon exemple qui illustre les têtes de profil. La figure est cadrée à mi-corps et placée dans un décor nu. Un épais voile rouge tombe sur les épaules de la jeune femme qui est tournée vers la gauche. Cette oeuvre n'est pas sans rappeler la plus célèbre tête de fantaisie de Henner, Fabiola (1885), oeuvre très largement reproduite mais aujourd'hui disparue.

Peinture
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© Tête de femme © RMN-Grand Palais / Tony Querrec
Tête de femme

Cette petite esquisse reprend les codes des têtes de fantaisie peintes de face par Henner : la figure frontale légèrement de trois quart, le regard franc, les longs cheveux roux tombant sur les épaules, le décolleté plongeant… Dans ce type de têtes, la figure porte généralement une robe rouge (comme c'est le cas ici) ou bleue, ce qui vaudra à ces représentations la critique de "femme drapeau" : « Cheveux rouges, chairs blanches, robe bleue". Ce type de têtes sera grandement copié par les faussaires.

Peinture
henner-portrait-germaine-dawis-religieuse-JJHP1927-2
© Religieuse © RMN-Grand Palais / Mathieu Rabeau
Religieuse

1903

Cette oeuvre semble reprendre les codes des têtes de fantaisie peintes de face mais ici, la frange et l'épaisse chevelure rousse sont remplacées par un large voile noir recouvrant toute la figure et ne laissant apparaître que son visage. La froideur du regard et le contraste entre la blancheur de la chair et l'obscurité du voile, se mêlant à l'arrière-plan comme une brume, rendent cette tête de fantaisie un peu plus terrifiante que séduisante. Marie-Eugénie Gadiffet-Caillard, dite Germaine Dawis, qui était une des élèves de Henner, posa pour ce tableau.